A travers cette nouvelle rubrique, je vous invite à découvrir les pensées et anecdotes de Carine, expatriée à Rome.
Un romain à Rome
Le Bonjour à Rome
Les Romains ne savent pas dire ni bonjour, ni merci. C’est dit, il faut s’y faire et surtout le savoir. Même entre voisins, dans l’ascenseur, un « bonjour » n’est juste pas de mise. C’est pourquoi, dans des conversations franco-italiennes ou plutôt italo-françaises, le côté « obséquieux » des français est souvent récurrent. Les Français sourient, sont avenants, gentils, aimables, c’est presque gênant… C’est dire !
Si dans la rue, dans un commerce, on rentre en lançant le « bonjour » naturel chez nous, les gens vous regardent comme si vous étiez un martien, reconnaissant immédiatement que vous n’êtes pas du coin. C’est pour cette raison que les Françaises passent souvent pour des délurées, elles sourient et parlent facilement… C’est un signe de « drague » à Rome… alors attention aux malentendus ! Moi, je continue à dire « bonjour », « au revoir » et à sourire, je ne peux pas aller contre ma nature… Et qu’importent les qu’en dira-t-on, il est toujours très pratique de se réfugier derrière le fait d’être étrangère, ça aide beaucoup. On fait ce qu’on veut, on dit ce qu’on pense, on a toujours l’excuse d’être expatriée… c’est très pratique et il faut savoir en abuser sans modération… ni insolence…
Les priorités en voiture
Les Romains ne savent pas non plus respecter les priorités en voiture, ni laisser passer les piétons sur les passages cloutés. Il faut donc traverser, s’imposer sinon, on peut rester une journée entière à guetter le bonhomme vert qui nous donne le droit de traverser… Seules les poussettes et les femmes enceintes sont respectées rigoureusement, avec tendresse et bienveillance. Mais bon, on ne passe pas non plus notre vie à attendre un bébé… D’ ailleurs, pas facile du tout de promener bébé dans son landau sur les trottoirs de Rome. Ils sont tous à moitié défoncés, œufs de pigeons et trous béants, ou impraticables car les voitures en stationnement sont littéralement enchevêtrées. Cela relève du parcours du combattant. Plus d’une fois, je me retrouvée loquée à ne pas savoir par où passer pour continuer mon chemin ou traverser une rue…
Il y a très peu de parkings couverts à Rome, se garer relève du miracle et personne ne paie son ticket l’horodateur. Ceci explique les quadruples files devant les bars, boutiques, boulangeries, papeteries… Je dois aller là, je me pose devant. Alors, toute la journée, vous entendez klaxonner, c’est signe qu’une voiture mal garée empêche un autre conducteur de sortir de sa place de stationnement. Là, deux possibilités. Ou la personne en « tort » se précipite hors du commerce et se jette au volant pour déplacer son véhicule, ou bien vous attendez de longues minutes (et elles sont très longues ces minutes), emprisonnée, le bon vouloir de la personne qui voudra bien daigner bouger… Là non plus, pas de « pardon », juste un regard agressif et arrogant. Surtout venant des femmes, elles sont sans pitié, même au volant.
Attention si vous souhaitez rentrer dans le centre en voiture. Par centre « centro storico », comprendre les abords de la Place d’Espagne, du peuple, Navone… Tous les lieux mythiques qui se trouvent à l’intérieur du Muro torto, la forteresse qui encercle le centre de Rome.Il y a des caméras qui photographient votre plaque d’immatriculation et si vous n’avez pas le pass ZTL (Zone à Trafic Limité), « permesso per il centro », paf, grosse contravention.
Après 18 heures et les dimanches, l’accès est libre à tous, dans la semaine non. A côté des caméras, de grands écrans lumineux indiquent « varco attivo », ce qui signifie que les caméras fonctionnent.
Les transports en commun sont moyennement fiables. Il existe 3 lignes de métro à Rome qui ne desservent pas toute la ville. Pour accéder au métro il faut descendre 400 mètres sous terre (creuser à Rome relève de l’exploit car les archéologues sont obligés d’intervenir étant évident qu’ils trouveront des reliques de l’époque romaine).
Il y fait frais, mais il faut savoir où l’on doit descendre et si ça vaut la peine car souvent, on a plus vite fait de parcourir la distance à pieds. Les bus sont relativement efficaces. Bien que rarement à l’heure, ils sont nombreux et desservent une grande partie de la ville. Les tickets s’achètent dans les bureaux de tabac ou dans les bus directement. Les enfants de moins d’un mètre de taille ne paient pas !!
Mon bus préféré, surnommé le bus Playmobil par mes enfants, est le 116. Bus électrique, capacité 8 places assises qui va de la villa Borghese au Palais Farnese et qui dessert tous les lieux magiques du centre historique.
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