Les premiers jours, nous visitions Porto en métro. Le hasard a voulu que notre station soit le campo 24 Agosto. Ce point de départ anodin est également un espace historique pour la ville de Porto.
Campo 24 Agosto : espace pédagogique culturel
Cette station de métro a la particularité d’abriter des vestiges archéologiques : arche, morceaux de ponts, …
Pourquoi exposer ces décombres ici ?
Ces ruines furent découvertes lors de la construction du métro. Elles sont présentées pour sensibiliser les habitants à l’histoire de leur ville. Aujourd’hui, ces traces de la « fontaine Mijavelhas » sont devenues un espace pédagogique.
Elles se situent là où se trouvait jadis le « puits de Mijavelhas » (XVIes).
Celui-ci reposait sur le « campo de Mijavelhas », un champs marécageux et plus large que le « campo 24 Agosto » actuel. Ce champ était traversé par un petit ruisseau : le « ruisseau Mijavelhas ».
Cette rivière était également connue sous le nom de la rivière des blanchisseuses et elle allait se jeter dans les eaux du Douro.
Ce puits public était très important à l’époque puisqu’il servait à alimenter une grande partie de la ville de Porto.
Cette station de métro rend hommage à cet aqueduc.
La traduction de campo 24 agosto est camp ou champ du 24 août.
Visiter l’estação São Bento &
praça da Liberdade à Porto
A la sortie du métro, c’est sous un soleil aveuglant et des sirènes hurlantes que nous avons découvert la splendide gare de Porto. Pressés de traverser la rue, pour rejoindre le trottoir d’en face, nous nous sommes ravisés face à la horde de voitures et ambulances en furie.
Ainsi, au milieu de travaux, nous prîmes le temps d’observer la vie autour de la fameuse station qui ne désemplissait pas. Voici ce que nous avons vu :
A cette vue, je n’ai pas pu m’empêcher de penser : un château, une église, … Ok,ok ! Il faudra aussi s’y rendre, trouver une solution pour l’inclure au programme. No Panic, keep calm ! Si panic ! Il y’ a tellement de choses à faire et si peu de temps !
Malheureusement, nous n’avons pas pu inclure le castel par manque de temps.
Revenons à notre estação.
Elle est bâtie à l’emplacement de l’ancien couvent de Saint Benoît d’Ave Maria (d’où le nom Santo Bento : St Benoît). Cet édifice fut érigé au début du XXes avec la participation de José Marquês Da Silva, un architecte local.
Son origine maintenant connue, je vous suggère de vous y rendre, c’est une véritable invitation au voyage.
Sur place, vous y verrez une vaste fresque à la gloire des azulejos. Ces derniers racontent et racontent encore !
Mais que nous narrent-ils ?
Dans la salle des pas perdus (hall), les 20 000 carreaux peints nous dessinent la bataille de Ceuta et l’évolution des moyens de transport.
Quel talent ce peintre ! 😉
On a aussitôt envie de savoir qui est l’artiste ? C’est Jorge Colaco qui en est à l’origine.
En sortant de la gare, nous nous rendons à l’église (Igreja) située à notre droite.
l’Igreja dos Congregados
Selon la pancarte extérieure, elle était une annexe du couvent « da congregação do oratorio » et fut construite à la place d’une ancienne chapelle. Elle était également dédiée à Saint Antoine (Santo Antonio).
Vous la remarquerez sans problème, elle se trouve sur la gauche de la gare São Bento. Sa façade est recouverte d’azulejos religieux et on note quelques influences Baroque. Son intérieur est sobre contrairement aux églises italiennes.
Direction la place…
Praça da liberdade
Après avoir pris la pose devant quelques monuments, en bonne touriste, je me suis intéressée à l’historique de cette vaste praça.
Cette place date du début du XVIIIe siècle, au moment de l’urbanisation de cette partie de la ville.
Au XIXe siècle, ce « square » a pris de l’importance avec la construction de la gare et l’arrivée de la municipalité dans un bâtiment de la place.
En 1866, une statue équestre dédiée au Roi Pedro IV fut réalisée par un sculpteur français : Célestin-Anatole Calmels.
Des détails sur ce monument :
Taille : 10 mètres de hauteur
Poids : 5 tonnes de bronze.
Elle représente : le roi Pedro IV du Portugal.
Il est paré de l’uniforme du Ve régiment des chasseurs (Regimento de Caçadores n°5 en portugais) et il coiffé d’une sorte de bicorne. Il tient, dans sa main droite, la Charte Constitutionnelle de 1826.
Après cette riche matinée culturelle, nous sommes allés nous désaltérer avec « um fino » (une expression pour commander une bière à pression à Porto) dans les ruelles en face de la place.
NB :
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- Les serveurs au Portugal sont souvent bilingues et (une grande majorité parmi eux) parlent français.
- Certains bars proposent le wifi gratuitement, alors pensez à demander le mot de passe.
merci pour ces minis reportages sur Porto , je pars la semaine prochaine et ça me permet déjà de me repérer et surtout de constater que mes projets de visite seront tels que je les imagine. Merci beaucoup et continuez cela donne envie de voir du pays !!!
Merci Valérie. 🙂